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Condamnation symbolique en appel pour 7 barbouilleurs parisiens

Communiqué de presse

mercredi 5 mars 2008, par nicolas

La cour d’appel de Paris a confirmé aujourd’hui la peine symbolique de 1 € pour sept barbouilleurs du collectif. Nous nous félicitons de cette décision. C’est une condamnation symbolique et légère pour une dégradation symbolique et légère. Nous pensons que le message envoyé par la justice est très clair et doit être entendu par les pouvoirs politiques.

Les actions mensuelles de désobéissance civile non-violente lors desquelles nous barbouillons en public et à visage découvert des panneaux publicitaires ont pour but d’interpeller nos élus sur la place de l’affichage publicitaire dans notre pays.
Nous souhaitons l’ouverture d’un débat national et une refonte de la loi de 1979 qui le régit.

A plusieurs reprises les élus se sont exprimés et ont reconnu la nécessité d’agir. Ainsi, l’an dernier nous rencontrions l’ensemble des partis politiques au moment des campagnes présidentielle et législative.
Tous faisaient le constat qu’un changement est nécessaire face à la "pollution visuelle et mentale" et à "l’agression" liées à l’affichage publicitaire. Ils souhaitaient l’ouverture d’un grand débat national sur le sujet.

Nous indiquions il y a un an suite au procès en première instance : "ces déclarations doivent maintenant être suivies par des actes et les responsables politiques ont l’obligation morale de mettre en place la structure nécessaire à ce débat".

Nous avions notamment en tête les déclarations de la députée Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire nationale à l’environnement de l’UMP, qui nous indiquait que "l’affichage publicitaire est une agression, que les gens ne savent pas quoi faire pour s’y soustraire ou pour le contester. Il faudrait des mécanismes plus simples". Elle souhaitait la mise en place d’un lieu de débat national sur ces questions. Cela permettrait en plus de faire en sorte que les gens s’intéressent au problème si la structure de débat existe. Elle pensait en plus qu’il pourrait facilement y avoir un consensus national sur ces questions.
Elle se prononçait pour une refonte complète de toutes les lois sur le paysage.

Depuis, Nathalie Kosciusko-Morizet est secrétaire d’état à l’écologie, le Grenelle de l’environnement a eu lieu et toutes les questions relatives au paysage en ont été les grandes absentes.

Combien faudra-t-il encore de barbouillages, combien de condamnations symboliques pour que ce débat tant attendu trouve enfin sa place ?

Synthèse des réactions politiques

Dépêche AFP

Article sur Liberation.fr

La pub est un « risque social », c’est la justice qui le dit