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Procès de 6 militants pour barbouillage de panneaux publicitaires et refus de prélèvement d’ADN

dimanche 17 février 2013, par Raphj

Procès de 6 militants pour barbouillage de panneaux publicitaires et refus de prélèvement d’ADN - Lundi 25 février 2013 - 13 h 30, 12e chambre correctionnelle, tribunal de grande instance de Paris

Ce sera le 8e procès du Collectif des déboulonneurs à Paris, le 19e au niveau national.

Le Collectif des déboulonneurs lutte contre le système publicitaire actuel et alerte sur les conséquences de la surpublicité dans l’espace public, par des actions non-violentes et de désobéissance civile. Il demande une réduction de la taille des affiches, à 50 x 70 cm, et du nombre de panneaux afin que soit respectée la liberté de ne pas recevoir des messages publicitaires sans consentement. Les messages publicitaires sont imposés aux usagers de l’espace public, et ce, de manière toujours plus agressive et intrusive.

Aussi, le collectif demande un réel débat public sur ce sujet de société. Des personnalités ont déjà dénoncé la nocivité de la publicité sur les plans sanitaire, démocratique et écologique : promotion de comportements à risque, anorexie, obésité, cancers alimentaires, surcharge cognitive, frustration, dépression, pression des publicitaires dans les instances démocratiques, surconsommation, surproduction, pollution, surexploitation...

INSCRIPTION DE MESSAGES SUR DES PUBLICITÉS

Le procès fait suite à l’action de désobéissance civile non-violente du 28 février 2009, boulevard Rochechouart, à Paris (1). Les 6 militants avaient barbouillé des panneaux publicitaires avec des messages tels que "vitrine du mensonge" ou "violence économique". Les déboulonneurs attendent de la 12e chambre qu’elle les relaxe pour confirmer la légitimé de leur acte de résistance au danger publicitaire. Une jurisprudence pourrait commencer à prendre forme à partir du procès du 25 février.

Les déboulonneurs invoqueront l’état de nécessité, qui efface l’infraction, puisque, face à cette confiscation générale de l’espace d’expression, le citoyen n’a plus d’autre solution, pour faire entendre une pensée différente, que de le faire "par-dessus" l’espace accaparé.

REFUS DE TEST ADN

Les militants avaient été placés en garde à vue 20 heures, et un prélèvement d’empreinte ADN leur avait été demandé, ce qu’ils avaient tous refusé. Par ce refus, ils dénoncent le fait que ce qui devait être un instrument de preuve à l’encontre de criminels particulièrement dangereux est devenu un outil de fichage de l’ensemble des citoyens, et des militants en particulier.

Ce fichage pose de sérieux problèmes démocratiques car, comme le montrent les travaux de Catherine Bourgain, témoin au procès, la réalisation du test ADN oblige à recueillir des informations, notamment ethniques, dont la loi interdit la recherche.

Venez soutenir les prévenus le lundi 25 février 2013 :

- Procès à 13 h 30 (se présenter une heure avant) :12e chambre correctionnelle, tribunal de grande instance de Paris, M° Cité.

Témoins :

Catherine Bourgain (généticienne), Claude Got (professeur de santé publique), Mehdi Khamassi (chercheur en neuroscience)

Avocat :

Maître William Bourdon (avocat des droits de l’homme)

- Réunion publique avec les déboulonneurs et leurs témoins (sous réserve) à 20 h : rendez-vous apéritif et convivial à 19 h 30, début de la réunion à 20 h, mairie du 2e arr., 8, rue de la Banque, M° Bourse.

Nous avons besoin :

- de votre soutien moral : vous pouvez participer à nos actions ou adresser aux Déboulonneurs (deboulonneurs.paris@no-log.org) un message de soutien public dans lequel vous expliquerez pourquoi vous souhaitez ne plus voir de publicité dans la rue ou ailleurs ;

- de votre soutien financier (frais d’avocat, frais de procédure…).

Chèque à l’ordre de « Résistance à l’agression publicitaire », avec la mention « pour les Déboulonneurs » au dos, à l’adresse suivante : Résistance à l’agression publicitaire, 24, rue de la Chine, 75020 Paris.

Vous pouvez aussi faire un don en ligne en suivant le lien

Merci pour toute participation, même éphémère, même modeste !

(1) Compte-rendu de l’action et de la garde à vue du 28 février 2009